Chirurgie de convenance

La stérilisation de la chatte


L’ovariectomie est une chirurgie qui consiste à retirer les ovaires de la chatte. Ce sont des interventions parfaitement maîtrisées par les vétérinaires, et les risques sont minimes.

En règle générale, cet acte est pratiqué à partir de l’âge de 5 à 6 mois, mais une stérilisation plus précoce est tout à fait possible sans inconvénient.
Après cette opération, la chatte est rendue définitivement stérile et ne manifeste plus de chaleurs.


  • Quels sont les avantages de la stérilisation par ovariectomie ou ovario-hystérectomie?

    La stérilisation permet d’éviter les portées non désirées

    Outre le fait que beaucoup de propriétaires de chats ne souhaitent pas se retrouver à la tête d’une famille nombreuse, il faut savoir que chaque chatte est capable de donner naissance à 3 ou 4 chatons en moyenne (dont la moitié de femelles qui elles-mêmes…), et ce une à deux fois par an, pendant 6 à 8 ans voire plus. En quelques années, la population féline peut potentiellement ainsi passer dans un quartier de quelques individus à plusieurs centaines de milliers ! La stérilisation est ainsi considérée comme un geste de protection animale, évitant ainsi la naissance de milliers de chatons dans de mauvaises conditions.


    La stérilisation permet de supprimer le comportement sexuel exubérant

    Chez la chatte, les chaleurs se répètent toutes les 2 à 12 semaines en fonction des individus. Elles se manifestent par des postures particulières et des vocalises particulièrement sonores. L’ovariectomie ou l’ovario-hystérectomie supprime immédiatement et définitivement ces manifestations gênantes.


    Limitation des risques infectieux

    La chatte stérilisée aura moins de contacts avec ses congénères: moins de contacts directs, moins de bagarres, pas de relations sexuelles. Ce sont autant d’atouts pour limiter le risque de contracter une maladie contagieuse comme par exemple la leucose féline (FelV), transmise par simple léchage ou lors de l’accouplement, ou le SIDA du chat (FIV), transmis surtout par morsures ou griffures.


    Limitation voire suppression des risques de pathologies de l’appareil reproducteur

    L’ovariectomie ou l’ovario-hystérectomie protègent efficacement contre un certain nombre de pathologies. En particulier, les infections utérines (métrites ou pyomètres) sont évitées, ainsi que les kystes ovariens. Les tumeurs des mamelles (dont 90 % sont cancéreuses) sont également extrêmement rares si la chatte a été stérilisée suffisamment précocement.


    Limitation des fugues

    La chatte castrée aura un comportement plus sédentaire et casanier qu’une chatte non castrée. Bien que conservant un comportement d’exploration et de chasseur, elle aura moins tendance à vagabonder loin du domicile qu’une chatte entière. Ainsi, elle aura moins de risques d’accidents de la circulation, de chutes, d’empoisonnements ou autres traumatismes.

  • Quels sont les risques de la stérilisation ?

    Les chattes castrées ont un appétit parfois supérieur aux autres, et ont par ailleurs des besoins énergétiques diminués : le danger réside donc en une prise de poids anormale, pouvant évoluer vers une véritable obésité.

    Le diabète, les maladies articulaires, la paresse intestinale avec constipation sont les principales conséquences de l’obésité.

    Par ailleurs, on a également observé une fréquence plus élevée de calculs ou de cristaux urinaires chez les chattes castrées, surtout si elles sont en surcharge pondérale. Mais ce phénomène est néanmoins plus rare que chez le mâle castré.


    Tous ces risques peuvent facilement être évités par un programme alimentaire adapté et une activité physique régulière.


    Conclusion

    Il a été observé que l’espérance de vie des chattes castrées varie entre 14 et 18 ans, alors que celle des chattes non castrées oscille entre 6 et 10 ans. Ces observations prouvent que globalement, la stérilisation prolonge la vie des chats. En effet, la castration provoque une modification du métabolisme interne, qui est un paramètre que l’on peut facilement maîtriser par un comportement et une alimentation adaptés. A l’inverse, les risques encourus par les chattes non castrées, en plus de l’apparition possible de cancers des mamelles ou d’infections utérines, sont avant tout extérieurs et sont donc moins facilement contrôlables.

    Il est préférable de faire opérer votre chatte en dehors des périodes de chaleurs : en effet, les ovaires sont alors congestionnés et les risques hémorragiques sont plus importants. Cependant, il n’est parfois pas possible de différer l’opération.

    Enfin, il est totalement faux d’affirmer que la chatte doit avoir une portée avant d’être opérée. C’est une idée reçue très répandue mais qui n’a aucun fondement scientifique. Le fait d’avoir une portée n’apportera absolument aucun bénéfice médical ou psychologique à votre chatte. N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire: il est le mieux placé pour vous conseiller.

Chirurgie des tissus mous

Syndrome brachycéphale

Certaines races sont caractérisées par un crâne raccourci. On les reconnaît facilement à leur faciès plat « nez écrasé » c’est le cas par exemple, du bouledogue, du carlin ou du boxer. Nous pouvons aussi retrouver ce problème chez certaines races de chat comme notamment le persan.


Bien que ces faciès écrasés soient sympathiques et de plus en plus recherchées lors des croisements génétiques, il est important de prendre conscience que cette caractéristique physique peut altérer la santé de votre animal..

  • Qu’est ce qu’un « syndrome brachycéphale » chez le chien?

    Il s’agit de l’ensemble des signes cliniques et des symptômes que peuvent présenter les animaux brachycéphales.


    Le syndrome brachycéphale est une conséquence de leur anatomie.


    Les chiens brachycéphales ont un chanfrein réduit, des narines sténosées et un larynx encombré par un voile du palais souvent trop long. Ainsi, au delà des ronflements qui peuvent amuser il faut bien prendre conscience que ces chiens luttent pour respirer !


    Généralement ces races ne tolèrent pas de gros efforts, car elles se retrouveraient vite au bord de l’asphyxie ; intolérance à l’effort et à la chaleur, essoufflement, fatigabilité, syncopes.


    Ces difficultés respiratoires entraînent un travail cardiaque plus important afin de compenser le déficit d’apport en oxygène. Ainsi apparaît progressivement une insuffisance cardiaque qui raccourcie la vie de votre animal.


    Un brachycéphale peut également être sujet à des troubles digestifs tels que des régurgitations fréquentes qui peuvent entrainer des inflammations chroniques de la paroi de l’estomac mais plus grave encore un risque non négligeable de régurgitations où l’aliment fait une « fausse route » et passe dans les voies respiratoires.


    Cela peut être à l’origine de bronchopneumonie.

  • Comment améliorer leur confort de vie ?

    Tout d’abord, il est important d’évaluer la gravité du syndrome brachycéphale de votre animal. Pour cela, un examen sous anesthésie général et endoscopie est réalisé.


    Ensuite, une chirurgie correctrice visant à « ouvrir » les voies respiratoires supérieures peut être réalisée.


    Elle intervient sur 3 zones :

    • Le voile du palais : réduction du palais mou pour améliorer la dynamique du larynx (carrefour entre les voies digestives et respiratoires)
    • La sténose des narines : élargissement des narines pour ouvrir  « les portes » d’oxygénations
    • Les ventricules laryngés : suite aux efforts en inspirations, le larynx s’enflamme et les aryténoïdes vont perdre en rigidité. On peut alors avoir une éversion des ventricules ou un collapsus obstruant l’entrée des voies respiratoires basses. Lorsqu’un des 2 stades est présent lors de l’examen sous anesthésie, une chirurgie correctrice consistant à retirer les ventricules laryngés, est effectuée.

    Cette chirurgie doit se faire de façon précoce afin d’éviter l’apparition des signes respiratoires graves et leurs complications cardiaques et digestives.


    Nous pouvons intervenir des l’âge de 4 mois, n’hésitez pas à nous solliciter si vous avez besoin davantage d’informations .

Chirurgie Orthopédique

La Rupture du Ligament croisé crânial/antérieur


La rupture des ligaments croisés est une affection fréquente chez le chien. Elle concerne principalement le ligament croisé crânial. Ce dernier assure une bonne stabilité du genou et sa rupture, partielle ou totale, va provoquer l’apparition d’une boiterie du membre concerné.


Un peu d’anatomie…

Comme chez l’homme, l’articulation du genou du chien comporte deux ligaments croisés dont le rôle est d’assurer la stabilité de l’articulation. Chacun des deux ligaments possède une attache sur le fémur et une autre sur le tibia.

 

La fonction principale du ligament croisé crânial est d’empêcher le déplacement en avant du tibia par rapport au fémur.

  • Circonstances d’apparition de la rupture du ligament croisé crânial

    Chez l’homme la rupture des ligaments croisés intervient, le plus souvent, après un important traumatisme notamment au cours de la pratique de certains sports (ski, football, base-ball…)


    Chez le chien, cette affection peut, de la même façon, survenir suite à un “mauvais mouvement” lors d’une phase de jeu intense ou d’une activité sportive mal menée. Cependant, ces traumatismes aigus ne représentent pas la principale cause de rupture du ligament croisé antérieur.En effet, cette rupture apparaît fréquemment sans qu’aucun traumatisme préalable n’ait pu être noté. Elle est alors secondaire à une fragilisation progressive des divers constituants de l’articulation.

  • Facteurs favorisants

    Certains facteurs prédisposent à la rupture du ligament croisé antérieur :

    • l’obésité : plus l’animal est gros, plus les tensions exercées sur ses ligaments sont importantes
    • la sédentarité : une très faible activité physique et donc une très rare sollicitation des structures articulaires fragilise les ligaments croisés 
    • Une luxation chronique de la rotule : les chiens de petites races souffrent fréquemment de luxation de la rotule. Cette dernière entraîne une inflammation chronique de l’articulation et des modifications des forces exercées sur les ligaments, les fragilisant. 
    • Enfin, l’arthrose du genou est un facteur favorisant de cette pathologie.

     


    La rupture du ligament croisé crânial s’accompagne très fréquemment de lésions concomitantes des ménisques.

  • Mise en évidence

    • Les ruptures traumatiques du ligament croisé crânial peuvent concerner des animaux de tous âges. Le chien présente alors une boiterie très franche du membre juste après le traumatisme.
    • Les ruptures secondaires à un phénomène dégénératif se rencontrent, elles, chez des animaux d’âge moyen (6 ans, âge auquel de l’arthrose peut déjà être présente) ou plus vieux. Elle entraîne une boiterie d’apparition plus progressive, non reliée à un traumatisme précis.

    Lors de l’examen clinique, le vétérinaire met en évidence une douleur lorsqu’il appuie sur le genou ou le mobilise et peut noter un gonflement de l’articulation

  • La confirmation de rupture du ligament croisé peut se faire par plusieurs méthodes :

    Lors de la Manipulation :

    • Comme nous l’avons précisé, le ligament croisé crânial empêche le tibia d’avancer par rapport au fémur. Lors de rupture du ligament, cette “avancée” devient possible.
    • En pratiquant une manipulation adaptée, le vétérinaire peut mettre en évidence cette mobilisation anormale du tibia par rapport au fémur. Cela s’appelle le “signe du tiroir”

    Ce “signe du tiroir” n’est malheureusement pas systématiquement présent, notamment lorsque l’inflammation et le gonflement du genou limitent sa manipulation, lors de lésion associée d’un ménisque pouvant fausser l’examen ou encore lors de rupture seulement partielle du ligament.


    Par Radiographie :

    • La radiographie va permettre de déceler des signes évocateurs d’arthrose voire de diagnostiquerune rupture totale du ligament croisé antérieur (les ligaments ne sont pas directement visibles sur le cliché mais la radiographie prise dans une position adaptée peut montrer une position anormale du tibia par rapport au fémur). En revanche, cette méthode ne permet pas de mettre en évidence les ruptures ligamentaires partielles.

    Par Echographie :

    • A l’échographie, les inflammations des membranes articulaires peuvent être mises en évidence et le ligament croisé crânial visualisé. Ainsi, une suspicion, à la manipulation, de rupture du ligament croisé crânial sera confirmée et les ruptures ligamentaires partielles pourront être décelées.

    Par IRM :

    • L’IRM permet, non seulement, la visualisation précise des ligaments croisés mais également des ménisques du genou, ce qui est très intéressant sachant que les ruptures du ligament croisé antérieur sont très souvent associées à des lésions méniscales.

    Par Arthroscopie :

    • L’examen arthroscopique se pratique sous anesthésie générale. Il consiste à introduire une caméra miniature à l’intérieur de l’articulation pour en visualiser toutes les structures. 

    Il présente plusieurs intérêts: 

    – Il permet de confirmer le diagnostic de rupture du ligament croisé,


    – Il permet de visualiser les ménisques et de voir s’ils sont lésés


    – et si le diagnostic est confirmé, le chirurgien peut traiter la rupture du ligament pendant l’anesthésie de l’arthroscopie.


    Diagnostic et traitement chirurgical sont alors réalisables dans un même temps.

  • Traitement

    Le traitement de la rupture du ligament croisé antérieur est chirurgical.


    L’intervention doit permettre de stabiliser l’articulation pendant la marche.


    Plusieurs méthodes peuvent être utilisées. Le chirurgien décidera de celle la plus adaptée à chaque cas.


    La chirurgie consiste:

    • Soit à remplacer le ligament par une prothèse.

    La prothèse pourra être placée à l’intérieur ou à l’extérieur de l’articulation et va remplir les fonctions du ligament croisé rompu.


    Elle peut être synthétique ou biologique.


    • Soit à stabiliser l’articulation du genou uniquement à l’appui: TPLO (Tibial Plateau Leveling Osteotomy : Ostéotomie de Nivellement du Plateau Tibial)

    Pour cela, une partie du tibia va être sectionnée et repositionnée à l’aide de plaques et de vis dans une orientation légèrement différente. Ces modifications vont permettre d’éliminer la tension à laquelle est habituellement soumis le ligament croisé crânial lorsque l’animal prend appui sur son membre postérieur.


    L’avancée anormale du tibia à chaque appui est donc supprimée sans même avoir besoin de remplacer le ligament croisé crânial rompu.


    Quelle que soit la méthode choisie, une exploration de l’intérieur de l’articulation est systématiquement pratiquée afin d’observer les ménisques et de pouvoir en retirer certaines parties éventuellement abîmées.

  • Suites opératoires

    Suite à l’intervention chirurgicale, votre compagnon devra rester au repos complet et dans un epasce confiné pendant un délai de plusieurs semaines pour éviter toute course, tout saut pouvant empêcher une bonne cicatrisation de l’articulation (le chirurgien vous indiquera précisément ces délais en fonction de la méthode chirurgicale employée et des lésions de départ).

  • Des anti-inflammatoires permettront de gérer la douleur.

    Les promenades se limiteront, dans les premiers temps, à de courtes sorties en laisse pour que l’animal fasse ses besoins puis la durée de ces promenades augmentera et une reprise progressive et contrôlée de l’exercice pourra être entreprise. Des examens et radiographies de contrôle seront pratiqués par le chirurgien pour s’assurer du déroulement normal des suites opératoires.


    Par ailleurs, une surveillance attentive du poids de l’animal sera effectuée afin de limiter tout surpoids, qui comme nous l’avons vu, est un facteur favorisant des ruptures de ligament croisé.


    Enfin, le second genou des chiens pour lesquels l’arthrose semble avoir été le facteur favorisant de la rupture ligamentaire pourra être régulièrement contrôlé par votre vétérinaire pour s’assurer qu’il ne présente aucune anomalie.

La rupture du ligament croisé crânial est une pathologie fréquente notamment chez des animaux trop sédentaires ou en surpoids. Le respect d’une bonne hygiène de vie, une activité physique régulière et une alimentation surveillée peuvent limiter le risque d’apparition de cette affection.



Face à toute boiterie persistante de votre compagnon, il convient de consulter rapidement votre vétérinaire car la rupture d’un ligament croisé engendre très vite d’importantes lésions d’arthrose.


Chirurgie de pointe :

SUB

Il s’agit d’un dispositif de dérivation urétérale permettant de réaliser une communication artificielle entre le rein et la vessie, avec un passage sous-cutané.

Il permet de restaurer rapidement la perméabilité des voies urinaires.


Cette nouvelle technique est actuellement la technique chirurgicale de choix pour lever l’obstruction urétérale.


La clinique vétérinaire Mazetier s’est formée pour pouvoir offrir ce nouveau dispositif à ses patients !

Hernie discale

La colonne vertébrale est constituée de nombreuses vertèbres séparées par des disques intervertébraux. Le canal médullaire passent au travers de chaque vertèbre. On parle de hernie discale lorsqu’il y a protrusion d’une partie de ce disque intervertébral dans le canal médullaire entrainant, par conséquent, une compression de la moelle épinière.


Les symptômes varient selon la gravité de la hernie du Stade I au Stade V. La paralysie peut toucher un ou plusieurs membres.

  • Stade I : Simple douleur de la colonne vertébrale
  • Stade II : Incoordination des mouvements et/ou diminution de la motricité due à une atteinte du système nerveux central (ataxie). Le patient est ambulatoire.
  • Stade III : Parésie non ambulatoire ; il garde des mouvements volontaires mais n'est plus capable de se déplacer seul.
  • Stade IV : Paralysie ; plus aucun mouvement n’est décelable mais garde une sensibilité profonde.
  • Stade V : Paralysie complète avec perte de sensibilité profonde – le pronostic est très réservé.


Le diagnostic se fait par l'examen clinique et orthopédique du vétérinaire et il se confirme et se précise par imagerie avec un scanner ou une IRM.


Le traitement est médical ou chirurgical en fonction du stade de la hernie discale.

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